mercredi 24 janvier 2018

Zanzibar, ses villages et ses plages : le sud de l'île


Ayant bien fait nos devoirs et lu le guide avec attention, la présentation du village de Jambiani nous attirait. Nous avons donc décidé de mettre le cap en cette direction. L'idée serait de trouver une chambre sympa pour 5 nuits qui nous servirait de base pour visiter l'île.

Aussi, après avoir pris notre petit déjeuner avec les fruits achetés la veille au marché, le loueur nous dépose le scooter et le permis de Benoit. En effet, pour rouler sur Zanzibar, il faut être détenteur d'un permis provisoire. Pour 10 $, le loueur se charge des formalités et Benoit est donc titulaire d'une autorisation de conduite sur le territoire. C'était vraiment bien de le faire car les contrôles de police sont fréquents et nous avons eu à la présenter plusieurs fois.



Le propriétaire de la chambre d'hôtes où nous avons dormi à Stone Town nous a proposé de laisser nos bagages et de venir les récupérer samedi avant de prendre l'avion. C'est parfait ! Nous abandonnons donc toutes les affaires pour le Kili notamment et nous ne partons qu'avec un seul sac pour Jambiani. Le village se situe à un peu plus d'une heure et demie de Stone Town, au sud est de l'île. La route est en parfaite état et ne présente aucune autre difficulté que le fait de rouler à gauche. 
Enfin ça, c'est une fois que nous sommes vraiment partis de Stone Town ! Nous avons d'abord eu droit à un faux départ !  Installés sur le scoot, le sac derrière, nous faisons 100m. Imposssible de continuer, le pneu est à plat ! Retour à la case départ !  On appelle le loueur qui, en moins 15min est en bas avec un nouveau scooter, mieux que le premier ! Belle réactivité. Maintenant, en route ! 

En arrivant sur Jambiani, il faut reconnaître que la plage est sublime : du sable blanc, une eau turquoise, du calme, des palmiers, et un ciel bleu : la définition du paradis tropical ! Mais, pour nous qui ne sommes pas de grands fans de plages, ça manque de vie ! On veut des petits commerces, de quoi boire un verre sur la plage .... Pas exactement ce que l'on trouve ici ! Le propriétaire du logement de Stone Town nous avait prévenu que nous n'aurions pas de distributeur sur cette partie de l'île et qu'il fallait prévoir du cash. Je n'arrivais pas à imaginer un lieu touristique sans services tel qu'un distributeur.  Nous avions en tête les standards de l'Asie où, même en Birmanie, nous en avions trouvé partout ! Mais, en arrivant sur place, on comprends beaucoup mieux ! C'est déroutant. Le village, juste derrière la plage, se compose de maisons simples sans eau ni électricité, tandis que sur la plage, de beaux hotels à l'architecture très différente rassemblent les touristes. Tant de contrastes aussi proches, nous n'avions jamais vu cela ailleurs. Et toute l'île est comme cela en fait.




Aussi, après avoir quand même demandé dans 2-3 hôtels pour se faire une idée du marché, nous prenons la décision de revenir quelques kilomètres en arrière, à Paje, village réputé pour la pratique du Kitesurf. On se dit qu'avec les kites, la plage devrait être plus animée. 

Ce fut une bonne option. Même le village est un peu plus grand et plusieurs bui-bui de restauration et quelques échoppes bordent la route principale. Nous y serons bien mieux. Reste maintenant à trouver une chambre et les prix sont élevés. Bien au delà de ce que nous avions prévus. La plupart des lieux où nous demandons sont tenus par des blancs, sûrement attirés par le kite, beaucoup sont complets et chers. Finalement, un local nous interpelle sur notre scooter pour nous dire qu'il a des chambres de dispo. Il s'agit en fait de petits bungalows sur la plage que nous négocions pour 25 $ la nuit, c'est même en deçà de ce que nous espérions. Nickel ! Ce sera parfait pour la nuit !



Par contre, ces petite huttes nous rappellent fortement une mésaventure avec un rat au Cambodge (que nous vous avions raconté dans notre article sur Sianoukville) et l'on se dit que, une fois le sac posé et le scooter garé, nous pourrons toujours marcher sur la plage pour trouver éventuellement une meilleure adresse. En tout cas, plus rassurante pour nous.

En quelques minutes nous trouvons une chambre pour le lendemain soir, super bien, que nous réservons tout de suite pour trois nuits. Finalement, nous avons décidé de monter au nord pour la dernière nuit, histoire d'avoir vraiment tout visité ! Le planning est ainsi bouclé pour les prochains jours. On ne devrait pas être mal ! Et finalement, nous sommes ravis d'être basés à Paje car, au delà dela plage plus vivante, je pourrais passer des heures à observer les kites  !! Cela me donne envie de refaire un stage l'été prochain ! 





Pour notre premier soir sur la côte est, nous optons pour un bui-bui local sur la route principale. C'est très bon, nous mangeons pour 2 euros à 2 et il semble réputé car il y a foule de locaux qui viennent chercher des brochettes et des frites à emporter. Et oui ! A Zanzibar comme sur le continent, les frites ont du succès ! 

Au matin, le petit-déjeuner fait parti de notre top, un régal ! Fruits, crêpe, omelette, samossas, c'est copieux mais surtout délicieux et la lumière du matin est très belle sur la plage.




Nous prévenons le propriétaire de l'hôtel que nous quittons notre chambre mais qu'une amie la récupère. En effet, nous avions prévenu la veille Aurélie qui avait réservé sur Jambiani que, non véhiculée, cela pouvait être un peu long. Elle avait donc changé ses plans également et est arrivée à Paje un jour après nous.

L'objectif pour nous aujourd'hui est de visiter le sud de l'île, en commençant par Jambiani qui est réputé pour la culture des algues à marée basse. C'est superbe à observer. Les marées sont immenses, de nombreux bateaux se retrouvant bloqués dans le sable. Les hommes retournent le sable humide pour trouver des sortes de vers qu'ils utilisent ensuite pour pêcher. Quant aux femmes, elles sont des dizaines à ramasser ou repiquer ces algues qu'elles font ensuite sécher au soleil avant de les revendre à des sociétés qui les exportent, principalement en Asie où elles sont utilisées de diverses façons (nourriture, cosmétiques, médecine...). Il s'agit aujourd'hui de la 2nd source de devises étrangères juste derrière le tourisme. C'est donc un marché énorme. Nous avons d'ailleurs prévu de visiter en fin de journée le seaweed center à Paje qui explique la culture des algues et agit pour tenter d'améliorer les revenus des femmes qui en vivent.




Benoit, de son côté, devient l'assistant d'un enfant de 3 ans qui cherche des petits coquillages dans le sable à l'aide d'une grande cuillère ! C'est un très bon moment.




Et les bonnes surprises continuent puisque, alors que nous n'avons fait que quelques mètres sur le chemin de terre, nous passons devant l'école de Jambiani d'où sort une jeune femme. Elle nous fait de grands sourires et nous propose d'entrer. Il s'agit en fait d'une prof d'anglais qui passe un long moment avec nous pour nous faire visiter l'école et nous expliquer le système éducatif. C'est hyper intéressant ! Elle nous propose également de nous apprendre un plat typique de la cuisine zanzibarite : le pilau. Rdv est donc pris pour le lendemain soir femme chez elle. Nous sommes ravis. Malheureusement, à aucun moment ce cette rencontre, nous n'avons pensé à sortir l'appareil et nous n'avons donc aucune photo de l'école !


Nous poursuivons ensuite en direction de Kizimkazi, village au sud ouest de l'île. C'est l'heure de la sortie des classes, des dizaines d'enfants marchent sur le bord de la route. Ils sont trop mignons.



kizimkazi est un endroit magnifique.






Par contre, le village est le point de départ de la plupart des croisières pour aller voir les dauphins vivant dans la baie et tous les 20m :
"Hello my friends, how are you  ? Wanna see dolphins ? "
C'est un tout petit peu envahissant et, si nous buvons un coup sur place, nous préférons continuer notre chemin pour trouver un endroit où manger.
Au final, peu de choix sur la route que nous empruntons, ce sera donc frites/salade ! Mais très sympa  !  J'en ai profité pour prendre en photo la version locale de la friteuse !



Avant de rentrer à l'hôtel, nous avions repéré le Butterfly Center que nous souhaitions visiter. C'est vraiment dommage, le concept n'a pas complètement pris comme son créateur l'avait imaginé. En effet, le centre a été créé par un écossais qui souhaitait que les fermiers locaux élèvent des chenilles et revendent les papillons au centre à l'état de chrysalides. Ensuite, le centre exportait les chrysalides en Europe et en Afrique et en gardait une partie en volière pour en faire profiter les visiteurs. L'idée était que les locaux voient qu'ils pouvaient tirer des revenus de leur environnement et que cela les encouragerait à le protéger. Malheureusement, les revenus ne suffisant pas à faire vivre les familles, seuls 15 personnes continuent d'amener des chrysalides et le centre a renoncé à l'exportation. Néanmoins, les explications étaient intéressantes et la visite fut l'occasion de quelques photos de papillons plutôt sympas.
Et nous avons même pu appercevoir autours de la volière des singes roux, espèce menacée sur l'île !




Nous rentrons ensuite à Paje, où nous avons rdv avec Aurélie pour visiter le Seaweed center. Malheureusement, les visites se font le matins afin d'aller sur la plage à marée basse. La visite culturelle se transforme donc en apéro sur la plage, c'est pas mal non plus ! D'autant que la journée a déjà été bien chargée  !



Nous dînons à notre hôtel. L'avantage est qu'il fait parti des rares tenus par des locaux uniquement, et les plats proposés sont bien plus typiques que les burgers qu'offrent à la carte la plupart des établissements de la plage. Benoit teste ainsi l'Ougali (ça ne doit pas être l'orthographe officielle), une sorte de polenta servie avec des légumes et de la viande en sauce et moi du poulpe à la sauce coco-tomate : à se damner ! Une vraie tuerie ! Une belle journée de découverte qui s'achève !


5 commentaires:

  1. C'est merveilleux toutes ces découvertes sur la vie locale ainsi que la gastronomie.
    On en salive, dommage pour les recettes, mais elles auraient été un peu fades sans le paysage .

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  2. Même si vous avez oublié les photos de l'école, On a une belle idée de votre périple, c'est magique et les assiettes de fruits frais me font bien envie !
    Et qu'en au stage de Kite, je me suis dis: "Pierre sera trop content d’héberger sa belle fille..." et j'ai eu la confirmation sur le commentaire précédent !

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  3. Encore une belle étape!
    J'admire l'art que vous avez de "contrôler" votre aventure, en évitant les "pièges à touristes" pour aller vers l'authentique (rencontre de cette enseignante)avec tout ce que ça vous apporte d'inattendu. De "touristes" (sportifs évidemment) au Kili, mais subissant l'épreuve, vous êtes redevenus (ou restés car vous l'avez toujours été dans vos autres expéditions) des AVENTURIERS!
    Bravo, et merci

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