lundi 8 janvier 2018

Kilimandjaro - 2ème partie

Jour 3 : 

On a entendu la pluie pendant la nuit, et bien que nous soyons au sec dans nos duvets, cela met un coup au moral... Pour autant, la plus grande partie de la nuit a été sèche, alors croisons les doigts ! 

L'espoir est de courte durée car le réveil à peine sonné, on entend les premières gouttes : au secours ! On se prépare tant bien que mal. Lors du petit déjeuner le guide nous indique néanmoins que l'on va attendre un peu, voir comment les choses évoluent. 
Trois quarts d'heure plus tard, il faut bien se rendre à l'évidence, ce n'est pas près de se calmer... Alors en route...



Là, c'est franchement dûr. On marche parce qu'il le faut, sans trop réfléchir, un pied devant l'autre, penser à boire pour éviter le mal des montagnes, bouger les doigts pour ne pas qu'ils s'engourdissent, gérer le froid, tourner la tête pour se cacher du vent, encore un pas devant l'autre derrière le guide... C'est long, c'est difficile. On devine un paysage lunaire mais c'est la brume qui nous enveloppe et qui nous serre d'horizon. On dépasse pas mal de groupes et il s'agit probablement de notre seule satisfaction : on sera au sec plus vite ! 
A 4400m, les premiers flocons se mélangent à la pluie mais le vent s'est calmé et l'on commence à se sentir mieux. Les porteurs bifurquent pour un chemin plus direct et dans la dernière montée, on est presque seuls. La pluie s'est arrêtée et l'on commence vraiment à profiter. On est pas si mal !


Et cela va de mieux en mieux !  On passe le col à 4600m avec le sourire et sans mal à la tête ! 


La descente est parfaite !  Bien qu'on ne le voit pas, le soleil n'est pas loin et nous sèche et nous réchauffe, pas de brûme, le paysage est fantastique. On se régale ! C'est incroyable comme le temps (et notre moral avec) change rapidement ! 











Nous voilà sur notre 3ème campement à 3900m. N'ayant pas fait de pause picnic (pour des raisons météo évidentes), nous arrivons tôt et les tentes ne sont pas prêtes. Pas de souci, on va manger tranquillement.


La brume n'est pas loin et s'amuse avec le camp, faisant parfois chuter fortement la température.




Les porteurs aussi ont souffert de la pluie et nous retrouvons des matelas bien mouillés. Après une tentative infructueuse pour les faire sécher (avec la brume, le fond de l'air est humide), on emploie les grands moyens : la couverture de survie nous servira donc de protection sous les duvets ! Ça fonctionne très bien et nous avons donc droit à une petite pause au chaud bien méritée.


Le guide nous l'avez prédit, il avait raison : la montagne se dégage avant le coucher de soleil. C'est magnifique, l'occasion de quelques photos.



Au repas, encore une fois bien trop copieux, ils nous expliquent qu'il est important de prendre des forces et des calories. D'accord, on fait de notre mieux mais l'on rêve surtout d'une bonne nuit. L'aventure ça fatigue ! 


Alors bonne nuit et à demain pour la suite...

6 commentaires:

  1. Quelle aventure! Et dans quelles conditions! Il faut vraiment le mériter ce sommet! Mais vous ne désarmez pas, et c'est super. Un grand merci pour toutes ces photos, car, avec la pluie, les doigts engourdis par le froid, et le vent, il faut du courage pour sortir le matèriel et faire les prises!
    Je vous souhaite un meilleur temps pour la suite,et encore beaucoup de courage!
    Bises, . . . et à demain pour la suite

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  2. Pas de bol avec la météo, je sais ce que sais que de marcher sous la pluie avec la sueur et l'humidité qui se mélangent, mais on voit votre jeunesse les mines sont superbes. Bravo.

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  3. C'est en effet plus joli sans brume et sans pluie ..
    Quel courage et détermination vous avez pour réaliser ce défi
    On ne peux que vous admirer
    Bisous

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  4. Marcher sous la pluie est loin d'être agréable mais récupérer un lit humide le soir; quel galère!il faut vraiment le vouloir et être tenace
    waou .... chapeau bas !!!

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  5. Bon mais avec toutes ces difficultés, ce temps, cette neige, cette pluie, cette humidité, je commence à me demander si vous allez y arriver à gravir ce sommet ?
    Vivement la suite du récit, quelle aventure !...

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  6. Magnifique. On a l'impression de souffrir avec vous, et c'est génial. Mais c'est bien que ce soit vous qui souffriez en vrai. Nous, on reste au chaud dans le canapé...

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