lundi 9 janvier 2017

Palomino, Cabo de la Vela, Punta Gallinas

Après s'être précipités à la gare routière,  il nous a donc fallu trouver un bus pour santa Marta. D'après la guesthouse, le bus de nuit partait à 20h. Au final, sur les 2 compagnies qui proposent le trajet, l'une part à 19h, l'autre à 20h30. Trop tard pour celui de 19h mais nous voilà dans celui de 20h30, qui démarre finalement à 19h45. 
L'approximation sur les horaires est à peu près la même à l'arrivée : selon la dame au guichet qui nous a vendu le billet, l'arrivée à Santa Marta est prévue à 7h00. Le bus nous a en fait déposé à 50 min de Santa Marta à 8h00 où le chauffeur a payé un minibus pour nous emmener jusque Santa Marta, où nous arrivons donc après 13h de trajet  !  Mais nous ne sommes pas rassasiés !  Et la ville de Santa Marta ayant mauvaise réputation, nous avons décidé au cours de notre nuit de bus, de poursuivre jusque Palomino à 2h de là. Coup de chance une jeune dans le minibus va également dans cette direction, elle nous propose donc de la suivre, c'est parfait  !  On prend le taxi avec elle jusqu'à un arrêt de bus du centre ville mais 3 minibus pour Palomino passent sans vouloir s'arrêter car complets. Elle nous fait donc remonter dans un taxi jusqu'à un gros carrefour en sortie de la ville, d'où partaient des bus un peu plus gros. Un grand merci à elle, on aurait probablement bien galéré sans !  


Arrivée à Palomino à midi après un peu plus de 16h de voyage, c'est plus que le temps que l'on a mis de Paris à Bagota  !  Mais on a parcouru une belle distance et les paysages sont radicalement différents.



Nous rencontrons à Palomino la même difficulté à trouver une chambre qu'à San Gil. C'est les vacances colombiennes, en plus d'un long weekend et l'on apprendra plus tard qu'un festival de musique se déroule également sur place. Quand on débarque sur la plage, on a l'impression d'être sur la côte d'Azur, très loin du petit village encore préservé du tourisme de masse dont parlent pas mal de blogs de voyage, le lieu a du exploser ces deux dernières années.


2 photos prises 3 jours plus tard, le temps est moins beau 

Ne trouvant aucune chambres (la seule qui nous a été proposée était à près de 90€), nous optons pour 2 lits dortoirs (tout de même à 17€ par personne)  ! Mais dans un complexe superbe avec piscine et parties de billard pour la soirée, parfait pour traîner après ce long voyage ! 




Petit tour sur la plage, qui finalement se vide rapidement et redevient paradisiaque dès que l'on s'éloigne un tout petit peu.

Repas dans un petit resto local qui reste encore parmis ces établissements touristiques, 2 poissons grillés pour 6€, nickel  !


Finalement on dort super bien dans ce dortoir à l'abris sous nos moustiquaires et nous sommes en pleine forme a 6h40 lorsque le réveil sonne.


Nous déposons un sac à dos et notre linge à laver chez un français qui tient une guesthouse à Palomino. Nous l'avions rencontré la veille mais son établissement était complet, nous avions donc réservé une chambre pour dimanche soir en convenant de laisser les affaires dont nous n'avions pas vraiment besoin le temps de notre périple dans la péninsule. 

Au moment de repartir vers la route principale pour attraper un bus, une énorme averse s'abat ! Un couple de colombiens nous voyant marcher sous la pluie s'arrête gentiment et nous propose de nous déposer au village suivant où nous devons nous rendre pour trouver un distributeur. Ils sont super sympas, parlent anglais, travaillent à Bogota dans le chocolat et sont donc en visite dans une coopérative avec laquelle ils collaborent. Un des fermiers qui leur fournit du cacao a d'ailleurs reçu 2 prix ces dernières années sur un salon à Paris et ils prévoient d'y venir en septembre pour concourir avec leur chocolat. Ils devaient venir l'année dernière mais ont renoncé suite aux attentats terroristes. Ça nous a déstabilisé de penser que des gens, venant d'une ville à nos yeux réputée pour sa violence et son insécurité, ont pu reporter leur voyage en France à cause de leur propre peur de la menace terroriste.... Cela voulait donc dire que pour eux à ce moment là Paris était une ville plus dangereuse que Bogota... Ça donne à réfléchir ! 

Le soleil étant à nouveau au RDV, nous parvenons ensuite à trouver un bus jusqu'aux "4 vias" porte d'entrée vers la péninsule de la Guajira.



De là, nous embarquons à l'arrière d'un pickup pour nous rendre jusqu'à Cabo de la Vela. C'est marrant comme expérience et les derniers kilomètres secouent pas mal  !  On arrive au bout du monde, ça se mérite !  Il n'y a que peu de chambres là bas, plutôt des abris avec des dizaines de hamacs loués pour la nuit. Ce sera donc de tous nos voyages notre première expérience en hamac (C'est plutôt répandu en Colombie) !  

Avant cela, nous profitons de la beauté de ce lieu, isolé à plusieurs heures de route de la première ville digne de ce nom, où s'étend une plage immense réputée pour le kitesurf  !  Des dizaines de voiles à toute vitesse sur l'eau, des gamins du coin qui font des sauts de plusieurs mètres, c'est superbe. Je suis fan  !  Je pourrais les regarder des heures  !  

Le couché de soleil est magnifique, ça a vraiment l'odeur des vacances  ! 


Mais bon, ne trainons pas trop car nous avons RDV à 5h du matin le lendemain pour nous rendre jusqu'aux Punta Gallinas, zone la plus septentrionale de l'Amerique Latine. Au hamac, au dodo  !  On y dort très bien en fait  ! 


C'est donc dans la nuit noire sous un ciel étoilés que nous nous levons. En route pour l'aventure  !  
On a beaucoup de chance  : alors que nous voyons les autres entassés à 11 sur des banquettes latérales à l'arrière de 4x4, nous sommes dans un 4x4 climatisé tout confort pour 8 avec une charmante famille colombienne.



On a l'impression de faire le Dakar, 2h de pistes de sable, secoués dans tous les sens, à traverser des paysages incroyables.




Toutes les photos sont prises sur le retour et non à l'aller

Très régulièrement des enfants font passer une corde en travers de la route pour obliger les 4x4 à s'arrêter, pour essayer de vendre quelques malheureuses crevettes ou un peu d'essence, ou tenter de récupérer quelques friandises ou de l'eau potable. Des populations indigènes habitent ces terres complètement hostiles et isolées, on imagine mal de quoi ils peuvent vivre. La famille colombienne devait le savoir car ils avaient prévu plein de chocolats et de chips à distribuer. De notre côté nous n'avions que quelques bouteilles d'eau à leur offrir. 



Après cela, nous devons prendre un bateau pour traverser une rivière et parvenir à l'un des 2 seuls lieux où il est possible de dormir tout au bout de la péninsule.





L'avantage de s'être levés avant l'aube est qu'il n'est que 9h du matin en arrivant là-bas ! L'organisation est un peu militaire et le lieu ressemble assez à une caserne avec ses différents baraquements, plein de hamacs ( et oui encore 😀) et les sanitaires, rustiques, au milieu. 


La cantine de la caserne  : -)
Photo le lendemain matin sous la pluie

Après un petit déjeuner solide, à défaut d'être vraiment bon, une excursion est organisée pour aller découvrir ces terres incroyables. On monte tous debout à l'arrière d'un camion et en route. Pas besoin de ceintures, il n'y a même pas de routes de toute façon !  Toujours des pistes de terre et de sable.

1er arrêt au point précis le plus septentrional d'Amerique Latine, puis dans un décor hallucinant, encore une fois gigantesque et assez indescriptible. 



Et enfin, après d'être embourbés dans le sable, mettant à contribution tous les hommes pour pousser le camion, nous arrivons sur d'immenses dunes de sables qui se jettent dans la mer. La dune du Pilat mais à perte de vue  !  
On profite des vagues pour jouer dedans comme des enfants, c'est génial !  






Encore une journée de folie  !  
On se balade à proximité de notre campement  (je ne sais pas exactement comment nommé l'endroit, ce n'est pas une guesthouse, encore moins un hôtel ! ) pour le coucher de soleil.



Mauvaise surprise en rentrant trainer sur nos hamacs, la carte SD a bugué et toutes les photos ont disparues  !!!  (D'où le nombre limité de photos dans l'article jusque là, venant du téléphone de Benoît ou pas tout à fait chronologiques). Des français rencontrés aux Punta Gallinas devraient nous en renvoyer quelques une aussi)


Enfin, il en faut plus pour nous abattre et l'on profite quand même de notre soirée et de notre seconde nuit en hamac. On décale d'ailleurs nos hamacs pour ne pas être exposé au vent, c'est l'avantage, c'est facile à bouger  !







La journée suivante est consacrée au retour jusque Palomino. On remonte dans le bateau puis dans notre 4x4 grand luxe. Par contre, la pluie qui tombe par intermittence ce matin change la donne  !  La piste n'est pas la même et les 4x4 luttent avec la boue. L'un d'eux ne finira d'ailleurs pas le voyage et l'on assiste à une scène de dépannage plutôt compliquée ! 
Le décor est différent mais tout aussi incroyable.
















Retour ensuite aux "quatro vias" puis, après le repas, à Palomino en bus.



 NB: Budget Palomino/Cabo de la Vela/Punta Gallinas

Comme beaucoup nous nous sommes renseigné à Palomino sur le tarif d'une expédition "Tout Compris" au depart de Palomino avec étape à Cabo, transport jusqu'à Punta et retour à Palomino. Notre Espagnol n'étant pas le meilleur nous n'avons pas compris si les repas étaient inclus, mais les logements oui.

Sans négociation le prix est de 480000 par pers. Puis descent tout de suite à 450000 cop ( sans négocier)!

Nous sommes parti de nous mêmes et cela sans parler un mot d'espagnol mais avec les indication de Richard ( guest "chez oliv" et nous en avons eu pour 679000 cop pour 2. 

En voici les détails pour 2 : 
  - Bus Palomino > Quattro Vias 30000cop  - Pick up Quattro Vias > Cabo 60000cop
  - Achat d'eau et chips à Uribia ( nous avons opté pour un gros sac. de petites poches d'eau bien pratique car on se déleste en volume et en poids au fur et à mesure que l'on boit!) 
9000cop
  - Repas Midi (poisson grillé) 40000cop
  - Apero soir (2 bières 2 jus) 17000cop
  - Repas soir ( poisson grillé) 40000cop
  - Hamac Cabo ( Posada Pujuru) 20000cop
  - Toti Tour ( depart de Cabo pour Punta Gallinas en 4x4, excursion à Punta avec Visite du Phare, d'un Point de vue, puis arrêt à une plage (2h), Nuit en hamac, puis retour en 4x4 à Uribia )
300000cop
  - Repas midi et soir + boissons à Punta: 90000cop
 - Transport Uribia > Quattro Vias 14000cop ( mais c'est 10000 si vous parlez espagnol )
  - Repas midi Quattro Vias 29000cop
  - Bus Quattro Vias > Palomino 30000cop

Soit 340000cop par personnes tout compris, et je le rappelle sans aucunes négociation car nous ne parlons pas un mot d'espagnol !! 

7 commentaires:

  1. de magnifiques photos, et je pense de superbes souvenirs pour vous ! c'est vraiment complétement différent de la région de Bogota !
    Pour le terrorisme à Paris , ça ne m'étonne pas trop; on avait discuté avec des gens dans l'Utah , ils avaient peur de revenir en France !
    ps : tu fais bien "du boudin" sur la photo où la carte SD a beugué !!! lol

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    1. J'ai trouvé la photo tellement "collée" à leur déception ( ils sont nos grands reporters privés de photos), que je me la suis mise en fond d'écran!
      Mimi

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  2. De superbes photos, . . .mais il faut les mériter! Que d'aventures, mais aussi des expériences inédites, ...et quelques rencontres insolites
    Mimi.

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  3. Fabuleux !
    Là,c'est vraiment l'aventure ... Le désert, le bout du monde (ou presque) les nuits épiques dans les hamacs, les voitures embourbées !... il ne manque plus que les repas à manger des scorpions ou du serpent... J'adore !
    Bravo !

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  4. Superbe. J'adore. Des amis qui ont fait la guyane et le brésil équatorien nous avaient parlé des hamacs. Il parait que c'est confortable. Et vous parlez en quel dialecte ? Bisous. Gilles

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    1. On baragouine quelques mots en espagnol appris dans le lonely ! Pas le plus simple pour communiquer mais on y arrive toujours ! Dans la péninsule ils parlent wayuu, c'est la famille colombienne qui nous l'a dit car ils ne comprenaient pas lorsque les gens parlaient entre eux. Nous, nous n'avions même pas remarqué que ce n'était pas de l'espagnol !!

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  5. Même avec le tel les photos sont superbes,que de magnifiques souvenirs, même la mésaventure 4x4 restera dans vos mémoires j'avais connu la même chose dans le désert libyen mais avec les chameaux en +. J'adore le sourire d'Anais attention que les lèvres ne restent pas collées!

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