Tad Lo: Petit paradis des globe-trotters

Après notre boucle de 3 jours en scooter dans le centre du Laos, nous avions envie de nous poser un petit peu avant de reprendre un deux roues pour arpenter le plateau des Boloven, réputé pour ses exploitations de café dans le Sud du Laos. C'est ainsi que nous avons décidé de nous rendre dans cette petite bourgade à 86km au Nord Est de Paksé, où le bus de nuit nous a déposé dimanche matin à 5h30. Même pas besoin de rentrer dans le centre ville de Paksé, à peine descendus du bus de nuit, on nous en indique un qui part 1h plus tard pour Tad Lo. Parfait, pile le temps de prendre un café et nous voilà repartis, dans un bus bien pourris pour 2h30 de petites routes.

Arrivés là-bas, on déniche un joli petit bungalow en bois pour 5€ la nuit. Un hamac et une terrasse commune pour buller un peu: on sait tout de suite qu'on a trouver exactement ce qu'il nous fallait pour 2 jours de détente, le paradis des globe trotters... surtout français. Ça parle français partout.

D'ailleurs, la Guesthouse (Fandee GH) est tenue par un couple de Lillois Loic et Laure, installés depuis un peu plus d'un an. Des gens super bien. A force de venir ici, ils ont décidé d'y poser leurs valises définitivement mais avec un projet pour la communauté locale. Ils sont membres actif d'une asso "Sabaidee, Bonjour" avec pour but de favoriser l'éducation des enfants. Certains passent toute leur journée sur la terrasse de la guesthouse, où ils ont des cahiers, des coloriages, des jeux... Tous les soirs Loic donne également un cours d'anglais à la tombée de la nuit pour les enfants du village. Ils sont aussi ravie d'aider et d'apprendre à cuisiner pour préparer le repas du soir. Car en fait le soir c'est table d'hôtes, une grande tablée et une super ambiance. Certains mangent aussi là.

En plus, ayant ramené une bonne trousse à pharmacie de France, ils ont nettoyé quelques bobos, donné un pansement ou deux et le mot s'est répandu. Du coup, aujourd'hui c'est un peu les infirmiers du village. Il ne se passe pas une journée sans que quelqu'un vienne pour un petit problème. Beaucoup de voyageurs en fin de parcours laissent donc leur reste de médicaments . C'est génial, car beaucoup de gens ici n'avaient aucun accès aux premiers soins.

Et au delà des gens géniaux rencontrés, le cadre est parfait. La cascade à 2 min à pieds de notre bungalow est magnifique et au sommet de celle-ci, la baignade est d'autant plus agréable qu'il fait vraiment chaud. On voit qu'on est descendu encore au sud !

On assiste même à la baignade des éléphants !

Pour notre 2ème journée à Tad Lo, on voudrait rejoindre à pieds la 3ème cascade de la commune située à 5km de là environ.

A mi chemin on est facilement à la seconde cascade de Tad Lo, déja une belle récompense.

On a plutôt été débrouillards jusque là mais là, c'est pas notre jour. Impossible de trouver le chemin, on fait 10 fois demi-tour avant d'abandonner et de donner 1€ à un jeune du coin pour nous remettre sur le bon chemin. Il fait 500m avec nous avant de nous dire: " c'est bon c'est simple, suivre le chemin". Sauf que 800m plus loin, il y a de nouveau 3 possibilités, et qu'on a aucune idée d'où aller ! On ne fera pas le bon choix ! ! On débouche finalement sur une route où on arrête un pick up:
" Waterfall ?
- Yes, very far !"
Zut alors ! On est vraiment pas doué! Il nous propose de monter à l'arrière et nous dépose quelques kilomètres plus loin à une intersection en nous disant de suivre la route sur 4km. Vu qu'on était à moins de 5km au moment de notre départ, on a vraiment pas été rentable !

Le pire, c'est peut-être lorsque l'on découvre la fameuse cascade: comme nous sommes en saison sèche, elle est quasiment à sec !

C'est pas grave, la vue est belle et l'on est meilleur au retour !

On traverse des villages très mignons où les gens s'activent dans les jardins au bord de la rivière, profitant de la fraîcheur de fin d'après midi.

Lors du repas du soir à notre guesthouse on apprendra que le chemin change constamment, en fonction des plantations et que tout le monde se perd, même les locaux. Bon, on est donc comme tout le monde !